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M king OF
De formation littéraire,
Aurélie Jeannin
est consultante associée de Caminno Stratégies & Communication.
Elle aurait
aimé être la confdente de Charles Baudelaire quand il a écrit Le spleen de Paris.
La tentation manichéenne existe et persiste :
gentil positif contre méchant négatif
Par
Aurélie Jeannin
Consultante - Associée Caminno
ans ce nouveau numéro,en cadeau,cotillons
et confettis, calembours, bonnes nouvelles
et élixir de bonne humeur. Vous refermerez
ce cahier heureux, positif, optimiste, joyeux,
hilare peut-être. Oui, quand vous refermerez
ce cahier, j’en fais la promesse, vous verrez le
verre toujours à moitié plein. Moi, je vois pour
vous beaucoup de chance et de plaisir, de
la joie, que dis-je de l’allégresse ! Vous vivrez
heureux, pour l’éternité, dans un château fort
fort lointain, et aurez de nombreux et beaux
enfants qui-seront-toujours-sources-d’une-im-
mense-satisfaction. Mais que la vie est belle !
Et ici,chez Caminno,en préparant ce numéro,
chacun de nous a perdu 10 ans, 5 kilos,
4 rides et 3 cheveux blancs. Une vraie cure
de jouvence. Dans nos bureaux, tout respire
le bien-être. Le positif serait-il contagieux ?
Vous trouvez que j’en fais trop ?
Quand nous nous sommes lancés dans la
création de ce nouveau numéro, nous nous
sommes demandés si le thème n’était pas
un peu convenu. Face à la morosité am-
biante, facile de parler de positif. Contre-pied
presque trop évident. Mais nous n’avons
pourtant jamais cherché à coller à l’actua-
lité. Nous ne nous sommes pas dit qu’il était
urgent de “ parler positif ”. Parce que j’ai
la douloureuse sensation que ce thème,
peu importe le moment de l’année où on
l’évoque, est toujours plus ou moins à contre-
pied, tant nous avons chaque jour sous les
yeux la liste bien triste de ce qui ne va pas.
Pas de volonté de notre part donc, d’essayer
de vous convaincre que si, mais si, il faut sou-
rire, que le bonheur est un peu partout, que
le positif appelle le positif. Nous souhaitions
traiter de ce thème sans volonté manipula-
toire ni tentative de persuasion. Et avec pour
seule intuition, l’idée que le positif ne pou-
vait réellement valoir que si on n’oubliait pas
son pendant, petit frère dénigré, le négatif.
La tentation manichéenne existe et persiste :
gentil positif contre méchant négatif, l’opti-
misme constructif contre le pessimisme
rabat-joie, avec parfois, quelques inversions
possibles : optimiste niais et négatif haute-
ment réaliste. Rien de nouveau : les forces du
Bien contre la force obscure du Mal. Mais la
morale de cette histoire ne peut se conten-
ter d’envoyer la méchante sorcière au feu et
d’élever le gentil prince au rang de héros. Le
positif doit gagner, oui, sans doute, c’est vrai.
Mais n’oublions pas qu’il n’est pas seul et
que pour exister, il a peut-être besoin de son
contraire (confrère ?).
Enfn, pour parler de l’essentiel, sachez que
pour récupérer bonbons et chapeaux pointus,
vous pouvez m’écrire : aurelie@caminno.fr.
Optimistes et pessimistes sont les bienvenus.
Sachez-le, je n’ai quant à moi rien de l’op-
timiste. Quand je vois un tas de pierres,
je me demande si un corps a pu y être
enseveli… Non, je n’ai rien de l’optimiste.
Mais j’y travaille. Les rencontres et les
lectures pour concevoir ce numéro 2
m’ont été d’un formidable secours. Ce soir,
j’en suis sûre, je me réjouis devant mon
réfrigérateur vide
D
Le frigo est vide :
réjouissons-nous !
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