L’équipe gagnante
Lorsque nous mesurons les straté-
gies de réussite dans une équipe
au travail, nous constatons que les
plus “ matures ” dans leur dévelop-
pement parviennent à entretenir
un niveau d’échange dense et
parfois confrontant. Le degré de
maturité “ affective ” d’un groupe
rime souvent avec sa capacité à
entrer dans la confrontation et à
dépasser ses différences. Pour oser
avancer une opinion contraire à
l’autre, il faut une certaine sécurité
“ affective ”, c’est prendre le risque
de ne plus être aimé. Je rejoins
l’avis de François et de Pierre en
étant convaincue que l’accom-
pagnement des hommes se joue
sur une approche alliant la bien-
veillance et l’exigence.
La dictature de la souffrance
La croyance qu’il faut souffrir pour accéder
au bonheur est encore très présente dans
nos modèles de pensée fortement impré-
gnés par notre éducation judéo-chrétienne.
Cela nous parle du paradoxe de la culpa-
bilité à être heureux et de la théâtralisation
de la douleur… La douleur est respectable,
la victime n’est-elle pas toute puissante ?
Bertrand Vergely fait émerger également un
autre paradoxe : comment se connecter à
sa vie, à son dialogue intérieur sans tomber
dans le nombrilisme, le narcissisme ? Il nous
parle“ d’acceptation dumal en soi ”,celame ramène à ces“ cabossés ”
de la vie que j’ai pu accompagner, dans mes séances de coaching
et qui transcendent leur souffrance en réussite, cela me ramène aux
“ vilains petits canards ” et au “ merveilleux malheur ” de Boris Cyrulnik.
Sommes-nous tous égaux sur notre capacité de rebond ?
“ Danser avec ses polarités ”
Le conditionnement que nous subissons sur nos “ faiblesses ”
nous positionne en posture de combat et d’effort pour nous
“ améliorer ” et aller vers un idéal de perfection. Dans mes
accompagnements, je révèle souvent à l’autre, qu’au lieu
de se mettre en lutte contre nos “ faiblesses ”, nous pouvons
faire alliance avec elles.Yung appelait ceci “ danser avec ses
polarités ” ; le YIN et le YANG, l’ombre et la lumière, le féminin
et le masculin… De la tension entre ces opposés nait la vie.
Que serait le monde sans la fragilité du regard fracassé de
Marylin ? Que serait le monde sans les mains de Petrucciani
sur un clavier ? Que serait le monde sans le sourire désarmant
d’un enfant mongolien… ?
Moi aussi j’ai fait un rêve.
Celui de voir chaque enfant valorisé sans être traité comme un roi.
Celui de voir chaque individu investi à sa juste place dans
chaque organisation.
Celui de voir chaque être humain danser avec ses polarités.
La dictature du jugement ou la puissance
du conditionnement
En tant que coach, je retrouve, chez les personnes que j’ac-
compagne, la puissance de ce conditionnement évoqué par
Charles Martin-Krumm.Cette dictature du jugement imprègne
fortement l’identité et donc les comportements de l’Homme
au travail. Le jugement, le couperet professoral ou parental
résonne encore longtemps chez l’adulte, le manager, le diri-
geant, comme une disqualifcation, une menace d’échec et
ce quelle que soit sa réussite.
Moi aussi j’ai fait
un rêve. Celui
de voir chaque
être humain
danser avec
ses polarités
Pour oser avancer
une opinion contraire
à l’autre, il faut
une certaine
sécurité “ affective ”,
c’est prendre le risque
de ne plus être aimé
Caminno
change
de look
Caminno Stratégies
et Communication
Accompagne la défnition et la mise en
œuvre de la stratégie en situation concrète,
tant sur le fond que la forme.
Caminno Ressources Humaines
Accompagne les évolutions professionnelles :
coaching et formation, conseil RH et pilotage
du changement, accompagnements indivi-
duels et collectifs des transitions de carrière.
Caminno Life
Développe une activité de conduite de pro-
jets pour les populations qui n’ont pas accès
aux services essentiels des villes (eau, assai-
nissement, énergie, éducation...), selon un
nouveau modèle économique et social.
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Slow #2
Novembre 2011
Nous tenons à remercier tous les contributeurs
qui ont permis la réalisation de ce deuxième
numéro de Slow :
Charles Martin-Krumm,
Cyril Tarquinio,
Pierre d’Elbée,
Caro,
Bertrand Vergely,
Béatrice Oiry,
Ambroise Desormeaux,
Armelle Le Pennec-Panagos,
Lénaïck Le Gratiet
Slow est une revue conçue et éditée par :
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