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lecteurs, moi à pousser de généreux
donateurs de sang, capital à la survie d’un
enfant atteint d’un cancer. Le sang, c’est le
symbole de la vie et l’espoir est un sentiment
qui la représente bien. Donner est un symbole
de vie et d’espoir, quel que soit ce que l’on a
à donner : du temps, de la passion, du rire, du
sang, et même de la moelle osseuse !
Nous nous sommes toujours demandé,
comment notre petite fille a-t-elle fait pour tout
endurer avec le sourire ? Où a-t-elle puisé cette
force pour supporter tant d’épreuves ? Bien
sûr, on peut penser que ce n’est qu’une enfant.
On peut se dire qu’elle n’a pas conscience de
tout, qu’elle n’envisage pas l’avenir, qu’elle
oubliera vite… Dans cet univers hostile qu’est
ce service d’oncologie, Salomé s’est battue,
elle a accepté ce qu’elle ne pouvait pas éviter
grâce au dévouement et à la grande généro-
sité de toutes ces personnes. Grâce à toutes les
formes d’espoir qui l’ont porté, celui que nous
possédions et celui que tous et que chacun, lui
ont offert lorsque nous en avons manqué…
Nous avions choisi à la naissance de Salomé
cette citation : « Il suffit d’un très petit degré
d’espoir pour créer la naissance de l’amour. »
Nous ignorions alors ce jour-là quel symbole
elle deviendrait pour elle…
Dans ce petit salon blanc, imprégné de la
souffrance de tant de parents, nous sommes
assis, pâles, tendus… face à ce médecin. Nous
apprenons que notre petite fille Salomé est
atteinte d’une leucémie lymphoblastique de
type B. L’annonce coule sur nous comme une
chape de plomb et nous plonge dans un état
second qui exploite tous les sentiments de la
palette humaine. Viennent pêle-mêle la peur,
l’incompréhension, le doute, la haine même…
Toutefois, le jour où tout s’arrête, tout
recommence. C’est le début d’une chaîne
de solidarité, d’empathie, de compassion,
d’amour parfois, qui se met en place autour
de nous. Dans ce
Dies horribilis,
nous rece-
vons le premier don qui soit fait à Salomé, à
nous ses parents et son frère : l’espoir. C’est
en effet l’espoir que nous insuffle l’équipe
du service d’oncologie pédiatrique d’Angers
où est admise notre fille. C’est l’émotion
la plus précieuse pour nous, car elle est le
moteur de tous les sentiments portés par
l’entourage familial, amical et professionnel.
C’est en effet l’espoir de la vie qui porte les
hommes et les femmes du corps médical qui
se dévouent chaque jour dans leur travail
pour sauver nos enfants. C’est l’espoir d’ap-
porter du bonheur aux enfants, qui poussent
ces hommes et ces femmes anonymes à
revêtir leurs fameuses blouses roses, à donner
de leurs temps, de leur bonne humeur pour
voler des sourires ou des rires à la maladie.
C’est l’espoir qui anime les clowns (Le rire
médecin) ou les chanteurs (Les chambres
à air) qui passent dans les chambres voir
les enfants qui ne peuvent se déplacer. Plus
modestement et pourtant INDISPENSABLE,
l’espoir que chacun porte en soi : vous
Par
Nicolas & Magalie Mélis
Parents de Salomé
Un jour ordinaire
de décembre
Actuellement, les réserves en produits sanguins de l’EFS
(Établissement français du sang) sont très faibles. L’EFS
compte sur la forte mobilisation des donneurs et des
non-donneurs. Le sang c’est la vie. Pour plus d’informations,
vous pouvez contacter l’EFS de votre ville.
Sur Facebook :
https ://fr-fr.facebook.com/EtablissementFrancaisduSang
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